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lundi 24 juin 2013

Gnaoua d'Essaouira «Que personne n’y croyait au début»


«A Essaouira, les grosses pointures abolissent les frontières entre les musiques et entre les cultures»

Essaouira_Hamid_El_Kasri-G1.jpg«Le public n'était pas au bout de sa joie et c'est l'entrée sur l'estrade du Maâlem Hamid El Kasri et son groupe qui donne un sens à tout le mélange, par l'art gnaoui qu'il pratique depuis l'âge de 7 ans». (Photo : MAP)
Le Festival Gnaoua et musiques du monde, à Essaouira, les mélomanes ont eu droit à un enchaînement magique de quatre grosses pointures, qui, par leurs influences multiples et perception universelle des arts ont aboli les frontières entre les musiques et entre les cultures.
Sur la scène Moulay El Hassan, c'est Karim Ziad, le batteur aux multiples inspirations qui a donné le la avec des morceaux, où jazz côtoyait aisément des sonorités populaires arabes, avant de pimenter la soirée par l'entrée en scène d'une troupe de gnaoua et de la sublime Oum, qui ont imprimé une joyeuse mélodie arabo-africaine à cette prestation.
L'enchaînement fut presque parfait, une fois la relève prise par Richard Bona, virtuose bassiste, chanteur et auteur-compositeur camerounais et un des incontournables du Jazz et de la musique africaine actuelle. Il ne fallait pas être expert pour percevoir la forte présence des racines du chanteur, et brusquement un ton africain domine la scène et le public est ensorcelé aussi bien par la voix que par l'instrument. Il est également enchanté par l'humour et l'interactivité de Bona qui ne laissait personne indifférent.
Mais dans l'art de la déduction, c'est Maceo Parker et son groupe qui ont excellé, par une interprétation décontractée, leur manière de bouger sur l'estrade et leurs mises en scènes improvisées, gestuel et mimes à l'appui, le tout sur fond de rythmes afro-américains à déchaîner tous ceux qui les écoutent. Et cette mosaïque humaine qui était devant la scène ne trouvait aucune difficulté à comprendre, à réagir et même agir. C'est fait, les frontières son disparues. 
Et quand Parker se lâche, c'est toute cette carrière démarrée précocement qui se dégage du bout de son saxophone, une carrière qui a commencé à 8 ans déjà, et qui a emmené le natif de la Caroline du Nord à accompagner des figures emblématiques du funk comme James Brown, Bootsy Collins, Georges Clinton et Fred Wesley. D'ailleurs, il n'a pas manqué de rendre hommage à ceux qui l'ont guidé en début de carrière, avant de se forger un style propre à lui.
Des percussions de la batterie de Ziad, à la résonance de la guitare basse de Bona et au son doux du saxophone de Parker, le public n'était pas au bout de sa joie et c'est l'entrée sur l'estrade du Maâlem Hamid El Kasri et son groupe qui donne un sens à tout ce mélange.
Par l'art gnaoui qu'il pratique depuis l'âge de 7 ans, El Kasri donna une synthèse de toute une soirée et l'on réalise, à ce moment-là, qu'il y a des racines culturelles qui unissent toutes les figures de cette affiche alléchante, à savoir la culture arabo-africaine qui se trouve au c ur du patrimoine gnaoui.
Ailleurs à Essaouira, sur la scène de la plage, la parole était à la jeunesse, à travers le groupe Mazagan, qui a donné une autre dimension à la musique Chaâbie marocaine, en l'incrustant aisément de sonorités occidentales, de quoi réconcilier le jeune public avec son patrimoine. Et quand la chanteuse nigériane Nneka entre en scène, impossible de résister à son timbre chaud, sur fond d'un style Neo soul/Hip hop propre à elle.
A bordj Bab Marrakech, l'heure était aux fusions, avec deux métissages des plus créatifs, entre Maâlem Mohamed Kouyou, pour qui les fusions même improvisées n'ont plus de secrets, et Annadi Al Bahri, le groupe émirati qui n'est plus à présenter et Maâlem Aziz Baqbou, un gnaoui de père en fils, et la célèbre cantatrice du malhoun Majda El Yahyaoui. 

mardi 11 juin 2013

Le climat à Essaouira


Si vous supportez bien la chaleur, aucune saison de l’année ne vous empêchera d’aller à Essaouira
La température a une moyenne de 16.4 ºC pour le mois de janvier et de 22.5ºC pour le mois d'août. Les précipitations annuelles sont de 280mm.

Tous les jours, de 17h de l'après-midi à 21h, à l'heure du couchée du soleil, la chaleur diminue et les rues, jardins et terrasses de toutes les villes marocaines sont fréquentés par une multitude de gens, enfants et adultes, qui jouissent de la température douce, de la promenade et de la compagnie.

Coordonnées utiles, Essaouira


Lors d\'un séjour au Maroc, il est bon de connaître quelques numéros de téléphone en cas d\'urgence.
LES POSTES
Elles sont ouvertes du lundi au vendredi, de 08h30 à 11h45 et de 14h30 à 18h30.

TELEPHONE
POUR APPELER LE MAROC DE L'ETRANGER
Composer l'indicatif international du Maroc(212), puis l'indicatif régional(un chiffre de 2 à 5), puis les sept chiffres du numéro demandé.
Exemple: pour obtenir Casablanca, composer 212 2, puis les sept chiffres du numéro de votre correspondant. Pour Marrakech, composer le 212 4 puis les sept chiffres du numéro.
POUR APPELER L'ETRANGER DU MAROC
Faites le 00, puis composer l'indicatif du pays et le numéro de votre correspondant. Attention: avant d'appeler l'étranger depuis votre chambre d'hôtel, vérifiez les tarifs. Certains hôteliers pratiquent "un minimum de facturation" qui risque de rendre très onéreuse une communication très courte.

POUR TELEPHONER A L'INTERIEUR DU MAROC
A l'intérieurs d'une même zone et d'une zone à une zone: composer l'indicatif de la zone précédé du 0 (de 02 à 05) puis, sans attendre de tonalité, les sept chiffres du numéro de votre correspondant.
Pour appeler un téléphone mobile(voiture), l'indicatif est toujours 06, quelle que soit la zone où il se trouve.

CABINES TELEPHONIQUES
Il existe des cabines téléphoniques à pièces et à cartes. Les cartes de téléphone sont disponibles dans les bureaux de poste et certains bureaux de tabac.

NUMEROS UTILES
Police: 19
Pompiers: 15
Secours routiers: 177
Renseignements: 160
Renseignements internationaux: 120
Télégrammes et téléphone: 140
Interurbain: 100

lundi 10 juin 2013

Gnaoua Musique

Les Gnaoua sont les descendants d’anciens esclaves issus de populations d’origines Afrique Noire. De plusieurs races (Sénégal, Soudan, Ghana)
 
Les Gnaoua emmené par les anciennes dynasties qui ont traversés l’histoire du Maroc, commençant par l’empire MOUAHIDI pour les travaux et les bâtiments des palais, et le renforcement des armées de guerrier redoutable en ce temps la.
 
La constitution en confréries des gnaoua à travers le Maroc sont des maîtres musiciens (des mâalem) des joueurs d’instrument (qraqech, guenbri), des voyantes (chouafat), des médiums et des adeptes. Ils pratiquent ensemble la nuit un rite de possession syncrétique et où se mêlent à la fois des apports africaines et arabo-berbère, pendant lequel des adaptes s’abonnent à la pratique des danses de possession et à  la Transe.
 
En plus d’être une music spirituelle c’est un récit de leur passé d’esclavage leurs vie quotidienne et des souffrances du passé, après être reconvertie à l’Islam les gnaoua ont adoptés un autre style de music au quelle se mélange le rythme gnaoua et les paroles arabe et au quelle en évoque le dieu et le prophète Mohamed. Comme principe sujet musical. Aujourd’hui la music gnaoua et après avoir été enrichie de tout ce passé il adapte un autre style musical au quelle s’évoque la vie des gnaoua Musulman et libre. Un chant à un style le plus mouvementé, plus libre, mais cela sans oublier le passé et la tradition.  
 

Musik CDs zum Bestellen | Gnaoua | Folklore | Berbermusik aus Marokko

 

Gnawa Essaouira
Gania El Maallem Mahmoud

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Titelverzeichnis

1.Djeema Moroc
2.Essaouira
3.Moulay Idriss
4.I Moussam Tan Tan
5.Aid el Kebir
6.Moulay Bousselham

Erscheinungsdatum: 25. Mai 1999 
Label: Sow 
ASIN: B00000JOZZ
Format: Audio CD

Invocation: Gnawa Music of Essaouira [Vinyl LP]
Maleem Abdellah Ghania

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Titelverzeichnis
1.Kin Kouba/Barma Lalla
2.Zouaq
3.Bouchama
4.Moulay Al Arabi
5.Ali Ya Ali
6.Chadiya
7.Salat Ala Nabi
8.Timba Ya Baki
9.Qumani Bala
10.Matimba
Erscheinungsdatum: 14. September 1999 
Label: 
ASIN: B00005YR3G

Festival Gnaoua Essaouira 2003
Hörbeispiele

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Um ein Musikstück anzuhören, klicken Sie einfach auf den Titel.
1. Chalaba 
2. Mimouna saadiyé
3. Aicha kendicha
4. Bambara
5. Baba hamou
6. Moulay Ahmed
7. Mimoun 8.Ouled haoussa
9. Aicha kendicha
10. Moulay Abdallah ben Hussein
11. Maya
12. Galou
13. Aada
Erscheinungsdatum: 19. Juli 2004 
Label: Nocturne (Rough Trade) 
ASIN: B00026KGWO
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 1)

Marokko/Musik der Gawa Various/Folklore

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Titelverzeichnis

1.Fangara Fangarie
2.Sidi'amar
3.Youbadi
4.I Jellaba Tiktou
5.Allah Sawiye
6.Abou Mlik
7.Ana Hayou
8.Marhaba
9.Mimouna
10.Lalla Aicha Al Soudania
11.Lalla Aicha Al Hamouchia
12.Lalla Aicha Al Gnawia
13.Lalla Rquiya
14.Derdba

Erscheinungsdatum: 19. Mai 1995 
Label: Ethnic (UMIS - Universal Import) 
ASIN: B00000AZ02
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 1)

Musik der Berber [BOX SET]

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Erscheinungsdatum: 2. Juni 1991 
Label: 
ASIN: B000027OKV
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 4)

Bismillah. 2 CDs. Musik vom Festival der Heiligen Weltmusik in Fes, Marokko

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CD - H. Nietsch Vlg., Freib. 
Erscheinungsdatum: August 1999
ISBN: 392947557X

Klass.Musik (Marokko) V.2 [UK-Import] [BOX SET]

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Erscheinungsdatum: 23. November 1990 
Label: 
Import aus: Großbritannien 
ASIN: B000027OLX
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 6)

Folklore - Musik aus Marokko Said Chraibi

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Erscheinungsdatum: 15. April 1997 
Label: Sammel-Lab (UMIS - Universal Import) 
ASIN: B0000254XW
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 1)

Essaouira Festival Gnaoua Various [Maroc]
Kundenrezensionen

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Durchschnittliche Kundenbewertung:  
Rezensentin/Rezensent: arturtelfeyan aus Wien Österreich 
Habe den Hinweis in einem Musikladen in Frankreich erhalten - und der Tip war sehr sehr gut.
Für alle, die perkussive Musik - gemeinsam mit afrikanischer Musikalität schätzen ist das ein besonderer Tip.
Weiters spielt auch der afrikanische Blues-Jazz (Ali Farka Toure) eine gewisse Rolle, obwohl die Musik hier feiner gegliedert ist. 
Erscheinungsdatum: 21. Januar 2004 
Label: France 
ASIN: B0000A382V
Format: Audio CD (CD-Anzahl: 1)

Mahmoud Gania, fils aîné et successeur de Mâalem Boubker.


Attractions touristiques Essaouira

Bab Doukkala

Les plus importantes rues de la médina sont l'Avenue Okba Ibn Nafiî et son prolongement, l'Av. de Istiqlal et Rue Mohammed Zerktouni. A la fin de cette rue on trouve Bab Doukkala, une des trois portes de la médina. L'après midi on y trouve par fois théâtre et musique
Horloge
Cette horloge unique et magnifique se trouve Av. Okba Ibn Nafia. Il est impossible de la rater.
On y tombe dessus en entrant de la Medina par la porte de Bab Sbaa.

Le port
L’un des lieux les plus animés de la ville, surtout au retour des bateaux. Le poisson y est alors vendu à la criée.
On y accède par le poste de douane situé en haut de la plage. La porte de la Marine, protégée par d’imposants remparts, est toujours fermée.
Dans le port, chantiers navals et chalutiers. Vous y verrez construire des bateaux tout en bois, comme on n’en conçoit plus guère ailleurs.
Scala du Port
Adultes 10 DH
Enfant (moins de 12 ans) 3 DH
Groupes autorisés (étudiants seulement) 2 DH
Pour regarder quelques photos de la  Scala du Port, veuillez cliquer ici.
Scala de la Kasbah
Plate-forme de près de 200 m de long, protégée de l’Océan par un mur crénelé formé de blocs de roche sciés. Vue d’en haut, on distingue les traces de scie et le trou, vestige de la manœuvre qui servit à déplacer ces roches.
A sa base, dans les anciens entrepôts de munitions, ont été regroupés les ateliers des artisans marqueteurs de la ville. Leurs œuvres sont en loupe de thuya, incrustées de bois de citronnier, d’ébène ou de fil de cuivre.
Pas très loin vous trouverez le musé Sidi Mohammed Ben Abdallah.


Ile de Mogador
L'île contient un ancien bagne et une mosquée qui tombe en ruine…
Pour une petite visite, vous avez besoin d'une autorisation de la province d'Essaouira. L'île de Mogador est en effet un site protégé qui abrite une réserve ornithologique. Une espèce de Faucon en voie de disparition y cohabite avec des milliers de mouettes.
Le marché
Il se trouve des deux côtés de la rue Mohammed Zerktouni, juste après l’avenue de l’Istiqlal. Les commerçants sont tous groupés par spécialités. Grande animation le matin et le soir.

Souk aux poissons
Le souk aux poissons est entouré par les échoppes d’épices. De l’autre côté de la grande rue, on tombe sur le souk au grain.


Marché au grain
Là, vous y trouverez la caverne dans laquelle sont exposés quelques objets anciens. Tout à côté du marché au grain, vente à la criée presque tous les jours. On y vend de tout, selon des règles précises, immuable depuis des siècles.

Le Souk des Bijoutiers
Prés de la rue Mohammed el Gorry. Très prospère à l’époque de la communauté juive. Depuis son départ, les Boutiques sont restées. Mais bien peu sont de véritables artisans qui fabriquent eux-mêmes leurs bijoux ;

Essaouira - patrimoine universel


Tableau devant le Bab Sbaa
En décembre 2001, l’organisation des nations unies pour l’éducation, les sciences 
et la culture (UNESCO), a inscrit la médina d’Essaouira dans la liste prestigieuse des sites qui font  partie du patrimoine de l’humanité.
Ville forteresse, Essaouira, ancienne Mogador, a mérité ce titre grâce à ses nombreux acquis patrimoniaux et historiques : son cachet architectural authentique, son histoire très ancienne  (les travaux archéologiques ont montré que le site fut fréquenté par les phéniciens et les romains), son port entouré de rempart, son mellah, vestige d’une longue tradition d’ouverture…
Vers la fin du 1ier siècle av.j.c, le roi Juba II de Mauritanie ouvrit les premiers ateliers de teinture à base des coquillages de Mogador. Au 11ième siècle elle devint un port important desservant tout le sud marocain. Ce sont les portugais, attiré par la production importante du sucre au Maroc au début du 16ième siècle, qui ont donné le nom « Mogador » à la baie. l’actuelle médina n’a vu le jour qu’à partir de 1765 lorsque le sultan Mohammed ben Abdellah décida de construire le plus grand port de son royaume et confie à un architecte français, Théodore Cornus, la réalisation du plan d’un nouvelle ville selon une conception architecturelle européenne. Les habitants de la ville, découvrant un plan pour la première fois, l’ont appelé «Tsouira» (l’image), de là, la ville, qui a connu un longue période de prospérité jusqu’à la fin du 19ième siècle, fut baptisé Essaouira.
Cette reconnaissance mondiale n’est pas adressée uniquement au coté architecturel et historique de la ville, mais aussi à un ensemble des pratiques et de modes de vie spécifiques à Essaouira : c’est un lieu exceptionnel de coexistence pacifique entre différentes religions et ethnies (musulmans, juifs, chrétiens…), un havre de paix et de tolérance entre des hommes partageant des valeurs humanistes que cette ville cosmopolite a su cultiver à travers toute son histoire.
Des gens de différents horizons du monde ont élu domicile à Essaouira ; peintres, musiciens et écrivains ont trouvé le lieu idéal pour la création dans cette ville qui est un véritable musée à ciel ouvert, d’autres l’ont choisie pour diriger des riads /hôtels qu’ils ont restauré avec goût et finesse donnant ainsi à leurs visiteurs l’occasion de profiter à des moments de quiétude et convivialité dans une atmosphère incomparable.
Essaouira, « la perle bleu de l’atlantique », réuni tous les éléments qui font d’elle une destination de charme : son activité culturelle riche et variée, son calme, ses plages, ses îles (qui abritent une réserve de faucons rares), la gentillesse, l’hospitalité et le mode de vie simple de ses habitants… sans oublier les atouts naturels que regorge son arrière pays, parmi ces atouts, l’arganier, un arbre unique au monde qui s’adapte aux conditions climatiques locales et qui donne un fruit à base duquel on fabrique l’huile d’argane connu pour ses bienfaits diététiques et cosmétiques. En 1999, l’UNESCO, a classé cet arbre comme patrimoine universel qu’il faut préserver et sauvegarder.

Essaouira

Essaouira, ville des alizés, est une petite ville côtière paisible, presqu’île baignée par l’Atlantique et limitée au Sud à Oued Ksob qui se jette dans la baie et sépare l’ancienne cité du village Diabet. Ce petit village abrita, dans les années soixante dix une communauté formée du mouvement hippie.
Les îles de Mogador, ces vestiges d’une ère glorieuse, cernées par une eau poissonneuse où la pêche est facile, semblent braver la nouvelle ville.
Mogador était un comptoir phénicien puis romain. Pour les phéniciens, ces grands navigateurs de l’époque, ce point leur servait d’escale avant de continuer leur route en contournant l’Afrique. Tandis que les romains venaient sur cette île cueillir ce précieux mollusque qui leur procurait la fameuse couleur pourpre dont ils teignaient leurs toges.
Hélas ce plus grand port de la région á cette époque, qui a connu toute sa gloire, n’est guère plus aujourd’hui, qu’un petit port de pêche.
La population d’Essaouira est constituée des Regraga, venus des montagnes « Jbel Hadid » et qui introduisirent l’Islam dans la région ; des berbères Haha et des Chiadma. Ces trois tribus avec la grande communauté juive, vivaient en toute harmonie.
La région d'Essaouira est célèbre pour les immenses forêts qui l’entourent et constituées principalement d'eucalyptus, de thuya, d’arganiers...  Ce dernier pousse dans cet endroit unique et qui produit ce fruit précieux dont on extrait une huile parfumée et délicieuse aux multiples bienfaits.
Partout où pousse l’arganier des troupeaux de chèvres sont perchés à grignoter son fruit et à contribuer à la préparation de son huile. On ne peut parler de ces forêts sans évoquer le miel réputé dans cette région pour saveurs aux milles plantes sauvages, dont le thym, aux vertus guérisseuses.
Cette région est peuplée de chameaux et de moutons qui fournissent une laine de qualité et nécessaire à cette région où le vent souffle toute l’année. A partir des lainages obtenus, tissés encore à la manière traditionnelle, on découpe des toiles blanches qui drapent les femmes de la ville et des toiles noires pour celles des montagnes. Essaouira compte de nombreux monuments historiques. On peut citer la Sqala portugaise en front de mer, avec son esplanade circulaire et ses canons tournés vers l’océan. Le palais royal construit sur l’ordre d’Emmanuel situé à « Borj El Barmil » . Les « Riad », ces anciennes demeures transformées en musées ou en hôtels sont conservées en l’état.
Économie
L’économie d’Essaouira a connu son apogée depuis le 17ème jusqu’au début du 20ème siècle grâce, notamment à la présence massive des juifs appelés par le sultan Ahmed El Mansour Eddahbi et a celle d’une importante communauté européenne. De nombreuses sucreries ont été construites au Maroc par les Sâadiens, en particulier dans le Haouz. C’est à cette glorieuse époque que les échanges économiques et commerciaux se sont développés avec l‘Europe…
Plan de la ville
L’ancienne médina était cernée par les portes qui protégeaient la ville et qui étaient fermées après le coucher du soleil. 
La Kasbah est le plus ancien quartier de la cité ; c’était le quartier résidentiel du Makhzen constitué des dirigeants de la ville. On y accédait par la porte « Bab Sbaâ » en la longeant vers le nord on trouve « Bab Doukala » et à l’Est de cette dernière « Bab Marrakech » donne sur les nouveaux quartiers à la limite des dunes.
Le nord de la Kasbah était occupé par les consuls. Le sultan a fait bâtir une maison pour chacun d’eux. La kasbah était complée également par la maison d’Espagne « Da  Musica » conçue selon des plans espagnols. 
La maison du Danemark et la maison de Hollande étaient située au bout de la rue Hoummane El Fatouaki ; à l’entrée nord de la Kasbah « Derb Laâlouj » se trouvait la résidence de l’envoyé de Gênes. 
En 1775 le Sultan créa un atelier pour la frappe des monnaies dans La Kasbah où se trouvait également, à l’époque, la maison d’Allemagne, à l’extrémité de la rue Ibn Zohr où étaient bâtis une église et le consulat portugais.
La grande mosquée de Sidi Ben Youssef se trouvait à la limite de la Kasbah et de la médina.
Les juifs, dont la plupart étaient commerçants, intermédiaires économiques et politiques ou représentants consultant des puissances étrangères, habitaient le quartier Mellah situé au front de mer, côté Ouest de la Kasbah. Ce quartier a été construit sur ordre de Moulay Slimane pour alléger la Kasbah.
Le palais du Sultan qui s’appelait « Dar Sultan »,était construit à l’extérieur et au sud de la ville, près de la côte. Il était meublé à l’européenne et comportait cinq pavillons dont il n’en subsiste que quelques ruines. 
En 1820, le palais Dar Sultan servait aux autorités locales. Avant d’être entièrement ensablé, il était entouré d’une forêt de tamaris.
En 1863 une nouvelle Kasbah est bâtie sur ordre du Sultan Mohamed Ben Abderrahmane.
« Barakat Mohamed » qui signifie la bénédiction du prophète, est un terme sacré pour les habitants d’Essaouira. On trouve cette inscription un peu partout dans la ville ; sur les quatre faces des deux donjons de la Sqala portugaise, sculptée sur les quatre faces du premier monument, à l’entrée de la ville, par la côte. Elle est présente aussi dans les objets artisanaux (sur des plaques de thuya) et dans les oeuvres des artistes peintres et des calligraphes.
Essaouira aujourd'hui
Essaouira a connu deux styles différents de musiques : la musique des Haha au sud «en langue berbère » et la musique des Chiadma au Nord «en langue arabe ».
Essaouira est très connu pour la musique de transe de la confrérie des Hmadcha qui organisent un Moussem chaque année à Essaouira. Leur Zaouia, lieu de culte et de rencontres, se trouve dans la Médina.
La musique des Gnaoua, soudanaise, célèbre dans de nombreux pays, est une musique de transe où le corps s’exprime et se libère. Les Gnaoua sont d’anciens habitants de la cité ; ils sont des maîtres musiciens et utilisent les instruments à percussion et à cordes (tambour et guenbri) ainsi que les crotales (krakech)… Leurs chants tristes et plaintifs, à l’image du blues , racontent les souffrances vécues de leurs ancêtres.
Le moussem de Regraga qui commence au printemps, vers le 5 avril et dure une semaine, est un événement des plus marquants dans la culture marocaine.
Les Regraga sont reçus tous les ans par les notables de la ville au rythme des Hmadcha. Un accueil très particulier, empreint de culte et de dévotion, leur est réservé  durant leur parcours, empreint de culte et de dévotion, leur est réservé durant leur parcours qui commence de leur Zaouia dans la région de Akermoud au Nord ‘Essaouira, en passant par Diabet. Toute la ville attend cet événement qui apportera joie et apaisement de l’âme et chassera les mauvais esprits. Durant leur séjour ils seront acclamés et vénérés par tous et reçus à grands plats de couscous, met traditionnel du pays.
La marqueterie est créée au début du 19ème siècle. Les artisans emploient le bois de Thuya qu’ils incrustent de bois de citron, de nacre, de bois d’ébène, d’ivoire et d’os de chameau. Les dessins pratiqués, appelés «khotta », sont de formes géométriques.